ON A TESTE POUR VOUS...LE RESTAURANT "LA CHICHOUMEILLE"

A l’occasion d’une petite soirée familiale, j’ai eu l’occasion de manger pour la première fois à La chichoumeille, restaurant situé à Castelnau-le-Lez.

Pour la petite histoire, et les éventuels non sudistes, la chichoumeille est l’autre nom provençal de la ratatouille à ceci près qu’elle ne comporte pas de courgettes.

Ce restaurant intrigue donc de prime abord par son nom, que l’on retient rapidement et facilement tant il est singulier, voire drôle.

Lorsque l’on rentre, le restaurant à la décoration chic et raffinée, mélangée entre vieilles pierres et mobilier design nous accueille dans un cadre convivial, chaleureux et sobre.

Il semble y avoir différents espaces pour manger, le lieu est assez grand avec en plus de la salle principale deux vérandas, un patio extérieur avec barbecue ultra design et une piscine. Le grand bar très design avec des fauteuils baroques est un bon endroit pour un petit cocktail.

Peu de monde semble avoir réservé le soir de notre venue mais en regroupant ces espaces, le restaurant semble prévu pour accueillir de nombreuses personnes notamment en été ou lors de réceptions/évènements.

On imagine rapidement une ambiance festive et ensoleillée autour des palmiers de la piscine l’été mais ce soir là, la chichoumeille avait revêtu son manteau cosy pour une ambiance feutrée, qui concorde mieux avec l’hiver…

La carte présente un choix de 4 entrées, 4 poissons, 5 viandes, 6 desserts, ainsi qu’un plat du jour et menus pour les enfants.

Un menu y figure, à 30 euros tout rond. Un prix attendu.

Mais ce qui attire l’attention, c’est la palette des vins. Une carte des vins nous attend sur la table prisonnière de deux énormes plaques de plexi de 10kg chacune…on a intérêt à être allés à la musculation avant de choisir son vin …mais trêve de plaisanterie, à part la lourdeur de cette carte, celle-ci semble large et comporter une belle sélection de vins, la palette des prix allant de 22euros pour un rosé à ….899euros !!! Pour un Saint Emilion Grand cru Château cheval blanc de 1985 …les amateurs de vins trouveront ici, c’est sur, un vin à leur goût…mais pour certains, il faudra un porte-monnaie bien rempli.

En apéritif, une tapenade d’olives noires et ses petits croutons nous est apportée, puis une mise en bouche très douce : un « gaspacho de butternut et son fromage frais à l’ail et aux fines herbes ». Rien de mieux pour se mettre en appétit ! Une mise en bouche qui laisse présager une suite agréable.

Mais à peine l’apéritif et la mise en bouche commencés….voila que les entrées arrivent…dommage de précipiter le service alors que nous étions en train de savourer…on se sent presque pressés tout à coup …et c’est dommage.

En entrée nous avons choisis   « la royale de chèvre en habit vert, navets glacés à l’orange », une entrée fraiche et travaillée, qui surprend visuellement et bien équilibrée gustativement.

Pour « Le saumon sous toutes ses formes, crème d’artichaut et avocat poêlé », le visuel présente effectivement une déclinaison de trois pièces de saumon préparés selon des techniques différentes. Tout est bon, et si on aime le saumon, on en a pour notre argent. Néamnoins, il nous manque un peu d’assaisonnement sur cette deuxième entrée.

En plat, nous avons sélectionné le « Cabillaud en croûte de chorizo, variation autour du chou-fleur » ainsi que la «Poire de bœuf grillée, croquettes de pommes de terre, sauce vigneronne ».

Les intitulés tiennent leurs promesses, les deux plats nous séduisent, les dressages donnent faim. Nous avons tout aimé bien que dans le premier le chou fleur ne soit pas réellement identifiable puisqu’en purée, et donc sans trop de « variation » non plus …

Quant au bœuf, la cuisson (à point) est parfaitement respectée ! Mais en comparaison au poisson, le plat est un peu moins copieux.

Place aux desserts : le « verre passion, biscuit coco, dés de mangue et d’ananas, sorbet kiwi » est un dessert joli, avec des fruits, pour finir le repas sur une note fraiche.

Le « moelleux aux deux chocolats, glace au miel » est bon, mais ce n’est pas un moelleux, c’est plutôt un moelleux « au cœur coulant de chocolat noir » …j’aurais plutôt appelé cela un coulant donc, mais on ne va pas pinailler - un cœur coulant au chocolat blanc aurait été plus surprenant d’ailleurs - la glace au miel est bonne, mais il est dommage de ne pas savoir quel miel est utilisé, on espère un miel de la région pour mettre en valeur le terroir…car dans un restaurant qui porte un nom « terroir » …eh bien on veut manger "terroir"…

Enfin, le « praliné sur un streusel au chocolat, émulsion de lait, sorbet chocolat » est un dessert réussi en tout point, copieux, technique, au dressage léché, et au goût : un régal des papilles. Petit bémol : entre la chichoumeille et le streusel il y à 800 km…on ne comprend pas trop l’histoire de ce dessert car en plus de cela le streusel n’est pas LA bonne idée de ce dessert car il ne lui apporte pas grand chose mais bon là, encore une fois, c’est vraiment pour trouver un petit détail qui à la dégustation est vite oublié, car en revanche une petite crème de citron vient nous apporter la petite acidité qui donne du pep’s à ce dessert et le rend vraiment réussi !

Le service en salle est courtois, poli, mais a été un peu trop rapide en début de repas, dommage quand on est en hiver et qu’on a envie de prendre le temps.

Ma note : 4/5 tout de même, car pour le prix il y a du travail, de la technique, une cuisine inventive, de saison et un cadre agréable. Le tout nous a permis de passer un moment très sympathique. Une belle adresse, à découvrir : http://www.lachichoumeille.com